La patronne d'Alpiq veut taxer l'eau d'un centime
ElectricitéJasmin Staiblin estime qu'il faut soutenir la production d'électricité provenant de source hydraulique. Elle souhaite que chaque consommateur paie un centime par kilowattheure.
Jasmin Staiblin exige l'introduction d'une taxe d'un centime en Suisse afin de soutenir la production d'électricité provenant de source hydraulique. La patronne d'Alpiq, numéro un suisse de l'électricité, estime que limiter la perception de ce prélèvement sur une période de dix ans devrait suffire.
A la faveur de cette taxe, «nous pourrions faire d'une source d'énergie locale le gagnant du tournant énergétique», estime Jasmin Staiblin dans une interview publiée dimanche dans le SonntagsBlick.
Si chaque consommateur d'électricité payait un centime par kilowattheure, cela représenterait une sorte de crédit relais, ajoute-t-elle, tout en précisant ne pas s'attendre à des hausses de prix de l'électricité dans les dix prochaines années.
Situation «grotesque»
«Beaucoup n'ont pas conscience combien la situation est dramatique», poursuit Jasmin Staiblin. Les prix du courant diminuent de manière constante, du fait de l'existence de surcapacités de production en Europe.
Un phénomène qui s'explique d'une part par les 20 milliards d'euros annuels de subventions de l'Allemagne aux énergies solaire et éolienne ainsi que d'autre part à une croissance économique anémique.
Dans ce contexte, l'Europe connaît une renaissance de l'utilisation du charbon et les centrales hydroélectriques suisses - propres - souffrent. Et Jasmin Staiblin de juger cette situation «grotesque».
A l'image d'autres fournisseurs d'électricité, Alpiq a entamé une profonde réorientation, en se concentrant notamment sur les services. Mais le groupe n'envisage pas d'abandonner la production hydroélectrique.
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