Pourquoi Jura Vaud Sud ?

Pour que Sur Grati, Mollendruz, Les Grands Plats et Bel Coster soient sans éoliennes.

mardi 24 mars 2015

Communiqué de presse Paysage Libre concernant Ste-Croix

Voici le communiqué de presse de Paysage Libre concernant le projet éolien de Ste-Croix et le jugement du Tribunal Cantonal de début mars

 Communiqué de presse 
Projet éolien de Ste-Croix 
Le jugement du Tribunal Cantonal est une vraie victoire d’étape* qui aura aussi des répercussions sur les autres projets éoliens vaudois 
La fédération Paysage-Libre Vaud a pris connaissance du jugement de la Cour de droit administratif et public du Tribunal cantonal dans l’affaire du parc éolien de Ste-Croix. Le Département du territoire et de l'environnement en minimise les conséquences en ne parlant que de quelques compléments d’études. Or, les décisions officielles de construire sont bel et bien annulées, et le projet devra être réexaminé. Par ailleurs, l’étude attentive des considérants montre que d’autres projets vaudois pourront être fortement impactés par ce jugement.

Dans un communiqué lénifiant et rédigé à la hâte, le Département du territoire et de l’environnement, porteur du Plan d’affectation cantonal annulé, essaie de rassurer en minimisant les conséquences du jugement. Il affirme notamment qu’en dépit des quelques recours acceptés, de nombreux autres ont été rejetés et laisse entendre qu’il ne s’agit que d’une affaire de compléments d’études à réaliser. Le projet ne serait donc pas condamné.

La lecture attentive des considérants devrait l’amener à d’autres conclusions et à l’inciter à plus de prudence dans ses affirmations : 

Nuisances sonores : Le tribunal conclut qu’il faut revoir la vérification du respect des valeurs limites et appliquer le principe de prévention plutôt que d’exploiter au maximum les valeurs limites légales. 

Oiseaux : Le tribunal constate des lacunes dans l'évaluation des risques pour les oiseaux "Les études [...] ne permettent ainsi pas de déterminer s'il existe un risque de faire disparaître une population d'espèce sensible". La prise en compte de la faune dans la pesée d’intérêts est à revoir. 

Conclusions : La décision d'affectation (PAC) et le permis de construire sont annulés et le dossier retourne à l'expéditeur pour compléments et nouvelle décision. 

Il est regrettable d’observer une fois de plus que les contradictions ne manquent pas dans ce dossier, ce qui a pour effet d’attiser les conflits au sein de la population locale déjà déchirée quant à ce projet : 

D’un côté, les promoteurs de même que les autorités cantonales et communales n’ont fait que clamer haut et fort que les dossiers avaient été étudiés dans les moindres détails et qu’on devait finalement leur faire confiance. 

De l’autre, le jugement révèle précisément qu’il y a des manques suffisamment importants pour annuler les autorisations délivrées et demander de nouvelles études. 

En ce qui concerne l’impact du jugement sur les autres projets éoliens vaudois, on peut relever qu’il y aura désormais des exigences accrues et mieux précisées : 

Nuisances sonores : Les nouvelles exigences auront des conséquences sur les nombreux projets vaudois en plaine et proches des habitations. 

Paysage : Cet élément n’a pas été retenu comme suffisant pour bloquer le projet de Ste-Croix, le projet se situant en dehors des périmètres protégés et proche d’une agglomération. Que dire alors de certains autres projets vaudois, situés eux en pleine nature, dans des zones protégées de niveau fédéral ou cantonal ? 

Faune : des exigences de protection élevées sont justifiées et conduisent à des arrêts obligatoires des machines à certaines périodes. La préservation des espèces menacées est estimée importante et l’avis de la station ornithologie de Sempach, simplement ignoré dans le cas de Sainte-Croix, est désormais à prendre en considération. 

Ce jugement confirme le bien-fondé de certaines craintes des opposants et précise plusieurs notions importantes liées aux projets éoliens. Paysage Libre Vaud restera attentif au strict respect des exigences légales en matière de protection de la nature et des paysages, d’aménagement du territoire et de protection de la population contre les nuisances des éoliennes industrielles. 
Bottens, le 5 mars 2015 
Le Secrétaire général 
Jean-Marc Blanc 
Le Responsable technique 
Jürg Schweizer 

mardi 17 mars 2015

Soutenir l'hydraulique! (article 24 heures 16.3.2015)

La patronne d'Alpiq veut taxer l'eau d'un centime

ElectricitéJasmin Staiblin estime qu'il faut soutenir la production d'électricité provenant de source hydraulique. Elle souhaite que chaque consommateur paie un centime par kilowattheure.

Jasmin Staiblin.
Jasmin Staiblin. Image: Keystone
Jasmin Staiblin exige l'introduction d'une taxe d'un centime en Suisse afin de soutenir la production d'électricité provenant de source hydraulique. La patronne d'Alpiq, numéro un suisse de l'électricité, estime que limiter la perception de ce prélèvement sur une période de dix ans devrait suffire.
A la faveur de cette taxe, «nous pourrions faire d'une source d'énergie locale le gagnant du tournant énergétique», estime Jasmin Staiblin dans une interview publiée dimanche dans le SonntagsBlick
Si chaque consommateur d'électricité payait un centime par kilowattheure, cela représenterait une sorte de crédit relais, ajoute-t-elle, tout en précisant ne pas s'attendre à des hausses de prix de l'électricité dans les dix prochaines années.
Situation «grotesque»
«Beaucoup n'ont pas conscience combien la situation est dramatique», poursuit Jasmin Staiblin. Les prix du courant diminuent de manière constante, du fait de l'existence de surcapacités de production en Europe. 
Un phénomène qui s'explique d'une part par les 20 milliards d'euros annuels de subventions de l'Allemagne aux énergies solaire et éolienne ainsi que d'autre part à une croissance économique anémique.
Dans ce contexte, l'Europe connaît une renaissance de l'utilisation du charbon et les centrales hydroélectriques suisses - propres - souffrent. Et Jasmin Staiblin de juger cette situation «grotesque».
A l'image d'autres fournisseurs d'électricité, Alpiq a entamé une profonde réorientation, en se concentrant notamment sur les services. Mais le groupe n'envisage pas d'abandonner la production hydroélectrique.

lundi 16 mars 2015

Courrier des lecteurs 24 heures 16.03.2015 (partie 2)

Voici donc le second courrier de lecteur du 24 heures du jour:

 Les moulins à vent de la discorde

A propos de la lettre de lecteur de M. Yves Chevillat intitulée «Une énergie inépuisable chez nous» (24Heures du 31 janvier 2015).
On constate que, même avec un meilleur rendement, la production éolienne reste dérisoire et non continue: pas de vent, pas de courant.
Pour ces «clopinettes», les promoteurs avides d'argent veulent bétonner, industrialiser et implanter des monstres de plus de 200 mètres dans les dernières régions encore naturelles de notre beau Jura. Quelle importance pour eux si les atteintes à la faune sont considérables et si des oiseaux sont massacrés par ces machines géantes? Car, à 10 millions pièce, ce marché est très juteux. C'est hélas son seul mérite.
Et dire que l'énergie hydroélectrique a déjà fait d'énormes pertes en Suisse, depuis que notre pays s'approvisionne à prix cassés dans les pays du Nord. Ces aérogénérateurs ne vont profiter qu'aux promoteurs. Les compagnies d'électricité vont, elles, toucher la subvention fédérale de 21,5 ct. par kWh payée par le biais de nos factures d'électricité, et les pertes inévitables seront assumées par les consommateurs piégés.
Entretenons et subventionnons les barrages qui utilisent notre or blanc, l'eau, et refusons de construire les exorbitants moulins à vent, géants de la discorde.


N. Crot

Courrier des lecteurs 24 heures 16.03.2015 (partie 1)

Deux courriers de lecteurs concernant les éoliennes dans le 24 heures d'aujourd'hui.

Voici le premier:

 Eoliennes
Avons-nous bien conscience de cette imposture?
Les projets, en instance d'élaboration, consistant à implanter des éoliennes sur les crêtes du Jura avancent à grands pas. On parle actuellement d'installer 894 machines de plus de 200m de hauteur, réparties entre Genève et Bâle. Autant dire que la physionomie du Jura en sera entièrement bouleversée.
Avons-nous bien pris conscience de l'outrecuidance de cette imposture? C'est une machine tous les 400m, sur deux rangées sans interruption d'un bout à l'autre de la chaîne jurassienne. Si ce décor est pénalisant pour les habitants voisins de ces nouvelles installations, il le sera aussi visuellement pour tous les domiciliés en plaine avec vue sur le Jura.
Les membres de nos autorités ont-ils vraiment réalisé l'incongruité de la démarche en acceptant cette solution? Ont-ils vraiment pris conscience qu'une économie de 5% de consommation électrique à l'échelle du pays permettrait d'éviter l'érection de 700 éoliennes? Cela n'est pas certain.
Aujourd'hui, il est encore temps, demain le mal sera fait.
Ph. Berney